Appréhender le dernier mouvement de la Kabilie, le passage en force à la Nkurunziza, au lieu d’insulter Tryphon Kin Kiey

Appréhender le dernier mouvement de la Kabilie, le passage en force à la Nkurunziza, au lieu d’insulter Tryphon Kin Kiey

Quand je tente d’évaluer froidement le comportement successif de Kin Kiey, depuis son passage et sa sortie du dernier « gouvernement de Likulia », ce avant la chute de Mobutu, en passant par son adhésion au RCD-Goma, le soutient et le financement du Soft par Paul Kagamé dont il devint plus tard son défenseur, et son entrée au PPRD et aujourd’hui comme l’un des membres influents du « pouvoir-os » de Kinshasa, je trouve que Kin Kiey est resté égal à lui-même. C’est aussi le cas des autres mobutistes. Chassés de Kinshasa par des mercenaires rwandais, ils sont depuis passés et ce, bagages en main, rentrés dans le rang. Et toute honte bue, pour servir la cause pour laquelle ils se font désignés « ministre », député, sénateur, etc.

Non seulement que Kin Kiey n’est pas le seul à se retrouver dans cette situation, et il n’est pas non plus bête comment certains tentent de le faire accréditer par leurs insultes. Kin-Kiey, dans sa dernière sortie médiatique, reste stratégique et calculé. Et l’homme n’a pas non plus agi seul, sans autorisation de ceux qui ont décidé d’en découdre avec le peuple de la RD-Congo. « Joseph Kabila » et les quatre autres mousquetaires sont avec lui. Et pour eux, le message par Kin Kiey interposé est clair : « Joseph Kabila » restera au pouvoir. Et de par ce jour, le schéma burundais est donc lancé en RD-Congo. Ses auteurs congolais par Kin Kiey ne veulent plus se cacher. C’est « Joseph Kabila » ou rien. Et pour ce faire, et par le simple fait de le dire, ils affirment être prêts à tous les coups. D’ailleurs, c’est à la manière de Jean de Dieu Nguz-A-Karl-I –Bond, qu’ils l’annoncent : « j’y suis, j’y reste ». Bien sûr n’en déplaise à ceux qui ne l’entendent de cette oreille.  Dans la bouche de Kin Kiey, il n’est plus question ou n’a jamais été question ni de constitution, ni de textes juridiques, ni de ce fameux « glissement », un euphémisme gentil pour cacher une volonté délibérée d’enquiquiner et de se moquer de tout le monde. Après tout, c’est de bonne guerre.

Kin Kiey a le mérite d’avoir tranché car tous ces débats congolais à caractère juridique sonnaient tout faux. Parce qu’il n’y a pas de problème constitutionnel au Congo, ni celui de textes juridiques. Et du juridisme, le peuple congolais en a connu à l’époque et sous Mobutu. Voilà que ces juristes se remettent en scène. Et face à une question d’ordre politique, la réponse ne devrait être juridique. Un détournement criminel de l’opinion qui a comme conséquence d’amuser la galerie.  La bande à « Joseph Kabila » et Kin Kiey expriment une volonté politique de conserver définitivement le pouvoir.

Il y aura donc mort d’hommes et ce dans tous les camps. Le courage de Kin Kiey je le salue du moment qu’il vide tous les débats actuels de toute leur substance. Désormais, plus personne ne pourra se terrer derrière de vains mots tels que « démocratie », « élections », « droits de l’homme », « glissement », dont les congolais se montrent friands. Je dis que tout est clair pour ceux qui peuvent comprendre le sens de sa sortie. Quelle sera alors la nature de la réponse de notre peuple, de tous ceux-là qui limitent leurs interventions dans les insultes à Kin Kiey au lieu de chercher à saisir son véritable message et ce, pour efficacement savoir « agir ».  Seule cette réponse fixera le monde de la suite des évènements en RD-Congo.

C’est du moins le message de Kin Kiey à l’opinion congolaise. « Joseph Kabila » ou rien.

Tshiyoyo Mufoncol
mufoncol.tshiyoyo@gmail.com
No Comments

Post A Comment