Mufoncol Tshiyoyo a occupé plusieurs fonctions à la Grindlays Bank International/ANZ à Kinshasa, notamment comme supervisor of Data Center, chef du personnel adjoint (avec rang de chef de service), et chef de service en charge de l’exportation. Il a également suivi plusieurs formations, spécialement en programme informatique MICROGAS, en techniques bancaires, et en principes de supervision en management au centre de formation de la direction Afrique de la Grindlays Bank basé à Harare, au Zimbabwe, ainsi qu’à l’Institut de Management d’Harare. En parallèle, il a exercé en tant qu’enseignant en Norvège tout en se consacrant à ses deux passions : la politique et la littérature.
LES ANNÉE 90
En 1990, alors qu’il était membre de l’UDPS, élu président de la collectivité Lumumba-UDPS, Mufoncol Tshiyoyo a fondé Mount Vernon (MV), un Club de réflexion, d’analyse et d’actions qui a joué un rôle prépondérant dans la naissance de la Société Civile à Kinshasa, dont il est l’un des fondateurs, avant l’avènement de la Conférence Nationale Souveraine (CNS). Il a organisé des conférences-débats scientifiques et politiques, invitant des personnalités scientifiques, chercheurs, politiques et technocrates de la société civile.
Membre du bureau de la Société Civile de Kinshasa, il est désigné comme délégué de celle-ci à la CNS qui s’est tenue au Palais du Peuple. Élu membre du bureau de la Commission du Portefeuille, il y a occupé le poste de second secrétaire rapporteur. Après la CNS, il devient président de la Société Civile de Kinshasa et est élu membre du bureau exécutif de l’Union Sacrée de l’Opposition Radicale (USORAL), une plateforme politique unissant partis et mouvements associatifs opposés au régime de Mobutu. Il a ainsi participé à l’organisation de marches, opérations ville morte et de la célèbre marche des Chrétiens du 16 février 1992.
LES JEUNES TURCS, LA NCP, L’AFDL
Avec l’arrivée de l’AFDL et la chute de Mobutu, Mufoncol Tshiyoyo publie un article, repris dans Le Soft International et dans le quotidien L’Alarme, dans lequel il appelle à la révolte contre la domination rwandaise à travers l’AFDL, qu’il qualifie de régime fantoche dirigé par Laurent-Désiré Kabila et soutenu par des puissances extérieures, notamment le Rwanda et les États-Unis. Après la publication, le journaliste Bosange Yema, qui avait repris l’article en intégralité, est arrêté pour atteinte à la sécurité de l’État, et Mufoncol Tshiyoyo est contraint à l’exil. Il s’installe en Norvège avec le statut de réfugié politique, où il continue de vivre en exil.
ENGAGEMENT POLITIQUE ET ACADÉMIQUE
Après avoir quitté l’USORAL, Mufoncol Tshiyoyo a lancé plusieurs mouvements politiques, dont le premier, la NCP (de deux tendances), visait à mettre fin au règne de la gérontocratie en RD-Congo. Plus tard, il fonde la Gauche Républicaine, qui se transformera en Renouveau Démocratique à Brazzaville, puis en Rassemblement pour l’Alternative Politique (R.A.P.) en RDC.
Actuellement, Mufoncol Tshiyoyo est doctorant en relations internationales, géopolitiques et géostratégiques, et politiste. Il est également chercheur indépendant en relations internationales et géostratégiques, spécialisé dans les théories postcoloniales et les questions d’identité et de politique en Afrique.
ÉTUDES ET FORMATION
Il a suivi plusieurs formations académiques, dont :
Master of Philosophy en littérature francophone,
Bachelor of Arts en sciences politiques et culture de société,
Cours de management (Pouvoir, Opinions et Leadership) à l’Institut de Management BI d’Oslo,
Teach Exam (Pédagogie appliquée pour enseignants).
ACTUELLEMENT
Aujourd’hui, comme chercheur indépendant en théories et études postcoloniales, il se consacre à des recherches sur les questions de culture, d’identité, de politique, et sur la littérature postcoloniale en Afrique, tout en poursuivant son combat politique depuis son exil.