21 Jun Brzezinski change de discours: “Toward a Global Realignment”
Brzezinski : ses aveux sur l’échec de l’Amérique face à la Russie, son manque d’égards vis-à-vis de ses valets Européens, son discrédit de l’Europe et son avertissement sur l’éveil du colonisé d’hier, ce sont là des signes de temps que des sujets congolais de Bruxelles ne savent lire …
Après avoir échoué de plier la Russie de Poutine avec des sanctions économiques, le grand manitou de la stratégie et diplomatie américaines, le vieux ZB, Zbigniew Brzezinski, change de musique. Désormais, il ne sera plus question d’affronter Poutine et la Russie, parce que les Russes se sont montrés coriaces dans leur détermination de pouvoir exister comme un peuple et comme une identité à part entière. Le gourou de Barack Obama se rend en évidence. Et aujourd’hui, à travers sa dernière livraison diffusée en anglais et sur le site The American Interest, ZB propose de transformer la Russie en un allié de l’Amérique. Alors qu’il n’y a pas longtemps la même Amérique a poussé la France, l’Allemagne et le reste de ses valets à combattre Poutine.
Mais il reste à faire le choix entre la Russie et la Chine. Qui en faire une alliée ? Et comme Rome hier, dans son principe DIVIDE ET IMPERA, Brzezinski préconise d’opposer la Chine à la Russie et vice versa. Pas évident de se rapprocher de la Chine avec laquelle les USA ne partagent pas la même culture et les mêmes valeurs. Certes que la Chine est devenue capitaliste, mais elle est confucéenne.
L’Amérique oublie que le monde a changé et sa musique n’est plus la seule jouable.
L’Europe, ZB et le peu de considération de l’Amérique pour ce qui reste de l’Europe
Les Européens sont domptés, du moment qu’ils ne présentent aucune menace pour la tutelle Anglo-Américaine. Et ZB se montre même affirmatif, je dirais même moqueur vis-à-vis de son Europe. Pour lui, ces pauvres Européens se soumettent, ils obéissent inconditionnellement, à l’aveuglette à chaque coup contre leur souveraineté nationale. Ils sont à la merci de l’OTAN, un monstre sous commandement américain. Et l’Europe sera inévitablement affaibli par des mouvements migratoires qui sont pourtant orchestrés. L’Amérique tient au transfert des populations du Moyen Orient en Europe pour déstabiliser l’Europe une fois de plus.
Et à ce sujet, Brzezinski écrit notamment :
« In today’s postcolonial world, a new historical narrative is emerging. A profound resentment against the West and its colonial legacy in Muslim countries and beyond is being used to justify their sense of deprivation and denial of self-dignity. A stark example of the experience and attitudes of colonial peoples is well summarized by the Senegalese poet David Diop in “Vultures”:
In those days,
When civilization kicked us in the face
The vultures built in the shadow of their talons
The blood stained monument of tutelage…”
« […] Le réveil politique postcolonial agressif actuel dans le monde musulman est une réponse bien qu’indolente à leur suffocation des fois brutale, notamment par des puissances européennes […] ». Pour Brzezinski, les Européens subiront la vengeance pour leurs crimes commis à l’époque de la colonisation. Il cite et s’appuie sur les vers du poète sénégalais David Diop.
Malheureusement, il n’y a qu’au Congo, parmi ceux qui se rendent à Canossa à Bruxelles, de croire encore et toujours en l’Europe, de faire de la Belgique sa tutelle éternelle alors qu’aux yeux des USA, l’Europe est déjà morte. C’est dans le même contexte que l’on peut situer des propos de Daniel Pipes sur la Belgique. Le fils de Richard Perles, un néo-conservateur américain de la bande de Dick Cheney et Rumsfeld, et qui vit en Israël, écrit dans The Washington Times (Obama’s Foreign Fiasco) , je cite : « Dans l’arène diplomatique, Obama agit comme s’il préférait être le Premier ministre de la Belgique, un petit pays qui a l’habitude de copier les décisions de ses grands voisins quand il s’agit de voter aux Nations Unies ou de donner des leçons de morale au sujet de conflits lointains. Les Belges, par nature, « mènent depuis l’arrière », pour reprendre la célèbre expression émanant de la Maison Blanche d’Obama. », fin de citation.
Mais bon Dieu, réveillons-nous …La jeunesse congolaise exige un leadership conséquent. Et le temps a juste sonné pour que le monde parlât de RD-Congo et de l’identité du peuple congolais. Pour ce faire, il faudra nous sortir du paradigme actuel qui fait de notre jeunesse, de notre peuple, un peuple domptable et dompté.
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