24 Jul C’est le tour de l’Allemagne de s’affirmer comme puissance impériale dans son nouveau livre blanc
L’entêtement de Poutine, son jeu dans le nouveau Grand Jeu, le positionnement de sa Russie, de l’idée qu’il en faisant, l’idée de voir son peuple existé comme une réalité culturelle, politique et identitaire, a fait des émules. Et il fallait presque s’y attendre. Nous l’avions vu venir et nous l’avons annoncé ici même sur notre page de Facebook.
D’abord, c’est l’Angleterre, la Grande Bretagne, avec ce qui fut appelé Brexit, qui, la première, a exprimé sa volonté de s’émanciper d’une tutelle Yankee qui perdait déjà ses plumes. Après Brexit, le monde retrouve la Grande Bretagne dans son rôle et habit impériaux de tout le temps. En fait, il lui fallait reprouver sa liberté face au retour ou à l’avènement de ce nous conceptualisons par l’expression l’ère des Grands Ensembles, par leur taille à la fois géographique, démographique, nous citons notamment l’Inde, le Brésil, la Chine, la Russie et le maintien des USA au même rang que les nations susmentionnées sur la scène internationale. Et dans le monde nouveau qui arrive ou qui est déjà là, ne parleront et ne seront écoutés désormais que des identités individuelles affirmées. Ce ne sera plus question de l’Occident qui n’a jamais d’ailleurs été un tout même quand il fut caporalisé sous l’ordre anglo-saxon décadent.
Aujourd’hui, c’est le tour de l’Allemagne de s’annoncer, d’afficher son « indépendance », bien qu’autorisée, à se présenter comme nation et culture, c’est-à-dire elle-même, alors que hier encore, elle ne fut que la grande perdante de la guerre occidentale, mais dite mondiale, de 40-45. Elle a eu à porter longtemps sa défaite en s’effaçant pour un maître qui perd son droit. C’est dans son livre blanc que venait de publier, il y a une semaine, son ministère de la défense, et par ce biais, que l’Allemagne, dont le règne est incontestable en Europe, déclare que « Germany will assume greater responsibility for defending the liberal international order, […] is willing to contribute “early, decisively and substantially” to the protection of Western security ».
L’Occident ne séduit plus que ses nègres aujourd’hui. Et l’Amérique domine encore le Congo-Kinshasa et son élite qui continuent malgré tout de ne jurer que sur l’Amérique même quand le monde a cessé d’être ce « petit village » qui fut soumis jadis à Rome. Le monde est redevenu, redevient ce qu’il a toujours été monde, c’est-à-dire qu’il y a place pour tout le monde à la satisfaction de ses nombreux habitants. C’est une très bonne nouvelle pour nous qu’il en soit ainsi parce que nous avons là l’opportunité de jouer pour le Congo-Kinshasa. Son avenir dépend de la responsabilité que l’histoire nous confie aujourd’hui.
Dans Lettres aux citoyens de couleur et nègres libres, Henri Grégoire écrivait ce qui suit, nous citons. « Un jour le soleil n’éclairera parmi vous que des hommes libres, les rayons de l’astre qui répand la lumière ne tomberont plus sur des fers er des esclaves ».
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