17 Nov Kalala Omotunde est en voyage…
La tristesse et les larmes qui souvent l’accompagnent sont inhérentes à la nature humaine. Et ce n’est pour cette raison, qu’elles seront à bannir. Puisque les femmes et les hommes seront toujours tristes. Beaucoup pleureront encore et encore. Cependant, la question épineuse reste de chercher à saisir le sens « réel » ou illusoire du phénomène de « l’éloignement » d’un être cher connu sous le vocable de mort. En dehors des explications fournies par la religion, la spiritualité et la science, qui apaisent rarement la curiosité, on souhaite savoir ce que l’on sait réellement de la « mort » ? Si seulement son secret était révélé, cela arrêterait-il les pleurs et l’expression de la tristesse ? L’ignorance de l’état de mort fait pleurer l’homme et le rendrait aussi triste ?
Aujourd’hui, j’apprends que Kalala Omutunde est « parti ». L’homme s’en est allé. Il en fut ainsi un jour de mon père et de ma mère. Où sont-ils partis ? J’ignore. Tout ce que je sais est que l’absence physique de Kalala Omutunde marquera mon « séjour » sur la terre aussi longtemps que le corps qui me sert actuellement d’enveloppe alimentera l’illusion de vie. Alors, la vie ne se manifesterait-elle que par sa visibilité perceptible par des sens limités. Ou bien la vie est l’ensemble formé aussi bien de la visibilité que de l’invisibilité ? Sur la question, je m’entends dire voix si ce n’est pas notre perception qui devrait être sujette de modification.
Un personnage a dit : « Veni, vidi, Vici ». Je suis venu, j’ai vu et j’ai vaincu. Le contexte de son expression diffère de loin de la question soulevée par l’éloignement d’un être qui aura marqué les siens lors de son passage physique sur la terre des hommes. Mais, d’où venait-il ? Pour aller où ? Et après Que faisons-nous généralement sur la « terre » ? Finalement, pourquoi aucun regret exprimé lorsque les deux phrases, conjuguées au passé composé « j’ai vu et j’ai vaincu » sont prononcées ? À les entendre, on se rapproche de l’appel toujours actuel de Frantz Fanon alors qu’il invitait chaque génération à découvrir sa mission : « Chaque génération doit, dans une relative opacité, affronter sa mission : la remplir ou la trahir ».
Kalala Omutunde a rempli la sienne. Ainsi, son voyage se poursuit puisque la « vie » ne fait que commencer.
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