La Libération par la Conception : redéfinir la richesse, la valeur et l’opportunité

La Libération par la Conception : redéfinir la richesse, la valeur et l’opportunité

Dans un monde dans lequel les relations internationales sont dominées par des puissances qui imposent leurs définitions de la richesse et de la valeur, il est temps de repenser la manière dont les nations perçoivent et exploitent leurs propres ressources. Le concept de « libération par la conception » (Lp) repose sur l’idée que les ressources ne sont pas des données fixes, mais des constructions dont la signification dépend entièrement de la perception et des besoins spécifiques d’une société.
1. La richesse et la valeur : des constructions, pas des données fixes
Traditionnellement, la richesse a été définie par des facteurs tels que les ressources naturelles (pétrole, minerais, terres agricoles), la main-d’œuvre ou la technologie. Cependant, cette vision est souvent enjointe par des puissances extérieures qui cherchent à exploiter ces ressources en fonction de leurs propres objectifs. Ce modèle laisse peu de place à une véritable autodétermination pour les pays réduits à des rôles d’exportateurs de matières premières ou de main-d’œuvre bon marché.
Le concept de « libération par la conception » met en lumière une vérité fondamentale : la richesse, la valeur et l’opportunité ne sont pas des réalités objectives, mais des constructions sociales et culturelles qui dépendent des perceptions. En d’autres termes, ce ne sont pas les ressources qui donnent à un pays sa puissance ou sa richesse, mais la façon dont ces ressources se mobilisent en fonction de ses besoins, exigences et objectifs.
2. Reprendre le contrôle de la perception
Dans cette optique, les pays peuvent et doivent reprendre le contrôle de la manière dont ils conçoivent leurs ressources et leurs opportunités. La libération passe par la capacité de redéfinir ces éléments, en refusant de se plier aux définitions imposées par des acteurs extérieurs. Une ressource n’a de valeur que dans la mesure où elle correspond à un besoin local et à un objectif de développement propre à la société qui la possède.
Mais, une question cruciale se pose : d’où provient l’idée que des agents de service commercialisent l’idée de la vente aux enchères de la terre du Congo et de ses contenus ? S’agit-il d’un manque de vision de la part de ces agents, ou bien sont-ils contraints de chanter le refrain souhaité afin de mieux servir le maître, celui qui contrôle les termes de cette exploitation ? Ces questions soulignent la dynamique de dépendance qui prévaut lorsque ceux qui devraient protéger les intérêts locaux finissent par s’aligner sur des stratégies astreintes par des avantages extérieurs.
Prenons l’exemple des ressources naturelles en Afrique. Le pétrole, les minerais ou même le cacao sont souvent perçus comme des sources de richesse par les puissances étrangères. Cependant, ces ressources ne bénéficient pas nécessairement aux populations locales, car elles sont exploitées selon des cadres définis par les marchés internationaux. En redéfinissant la manière dont ces ressources sont exploitées – par exemple, en investissant dans la transformation locale plutôt que dans l’exportation brute – les pays peuvent transformer ce qui était autrefois un outil d’exploitation en levier de développement.
3. Définir la libération par la création de valeur
Ce concept va plus loin en affirmant que les nations ne doivent pas se contenter d’exploiter leurs ressources selon les modèles traditionnels. La véritable libération survient lorsque les pays sont capables de concevoir de nouvelles formes de valeur qui échappent aux logiques dominantes. La créativité, l’innovation et même la culture deviennent ainsi des ressources à part entière.
Les industries culturelles, par exemple, comme la musique, le cinéma ou la mode, peuvent devenir des moteurs de croissance économique. Le Niger, avec Nollywood, illustre comment le pays peut créer de la valeur en fonction de ses besoins et contextes propres, et moins dépendants des matières premières traditionnelles.
4. La perception est la réappropriation des ressources
La « libération par la conception » admet aussi que les ressources ne sont réelles qu’aux yeux de ceux qui en ont besoin et qui exigent leur utilisation. Cela signifie qu’une ressource n’est pas intrinsèquement précieuse ; elle ne prend de la valeur que lorsqu’elle répond à une demande ou à un besoin spécifique. Dans ce sens, la notion même de « ressource » est remise en question.
Si un pays redéfinit ce qui est considéré comme « utile » ou « nécessaire », il peut également modifier ses relations avec les puissances qui l’exploitent. La réappropriation des ressources passe ainsi par une nouvelle conception de la richesse qui correspond à ses priorités locales, et non à celles dictées par des marchés ou des intérêts étrangers.
5. L’Émancipation par la Création : un acte de souveraineté
La « libération par la conception » met en lumière un aspect crucial de la souveraineté : la capacité de redéfinir ses priorités et de reprendre le contrôle de la manière dont les ressources sont exploitées et perçues. C’est un acte de création, où la souveraineté ne se limite plus à la simple gestion des frontières ou à l’indépendance politique, mais s’étend à la création de sens autour de la valeur et de la richesse.
Cette approche permet aux pays qui l’adoptent de se tourner vers des activités novatrices et de concevoir de nouvelles perspectives de développement qui ne sont pas tributaires de matières premières ou d’infrastructures contrôlées par des forces extérieures.
Une nouvelle perception de la richesse et de la souveraineté
La « libération par la conception » représente une rupture avec les cadres traditionnels d’exploitation des ressources. Elle invite les nations à reprendre le contrôle de la perception et de la conception de leurs richesses, à refuser les définitions imposées de l’extérieur et à créer leurs propres opportunités en fonction de leurs priorités locales.
Dans un monde dans lequel la domination économique repose souvent sur la manière dont les ressources sont perçues et exploitées, ce concept propose une voie vers une autodétermination véritable. Il ne s’agit pas non plus de contrôler les matières premières, mais également de redéfinir ce qui compte pour une société et de concevoir un avenir fondé sur de nouvelles opportunités créatives.
Mufoncol Tshiyoyo, M.T.,
Think Tank La Libération par la Perception, Lp
mufoncoltshiyoyo
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