PAX Kagame, le « président » du Congo Kinshasa s’appelle Paul Kagame

PAX Kagame, le « président » du Congo Kinshasa s’appelle Paul Kagame

J’avais d’abord écrit un petit texte que j’ai eu à intituler : « Kagame se lave les mains ». Par la suite, j’ai rédigé un autre, auquel j’ai donné le titre suivant : « De quoi parle le pauvre nègre congolais, “Kongo zoba” » ? L’expression de « Kongo zoba » a été empruntée à un vieil article de Kalele que ce dernier a publié à Kinshasa, juste avant qu’il ne rejoigne le cabinet de la vice-présidence du feu Arthur Zaïdi Goma, lors du fameux 1+4 de triste mémoire au Congo. Kalele en produisant ce texte avançait ses propos ses raisons.

Avant de poursuivre l’écriture de mon texte, je voudrais répéter, à l’intention de ceux qui l’ignorent encore, que j’ai toujours rejeté le recours à la plateforme électorale, comme solution provisoire à préconiser contre la nature de la crise multiforme que connaît le Congo. Les élections sont en général inadaptées et inadéquates, puisqu’elles restent sous le contrôle et la planification des forces d’agression du Congo. À ce titre, elles ne peuvent efficacement résoudre la nature de la crise que le Congo subit depuis bientôt plus de 20 ans ; si seulement on pouvait partir d’une date donnée. La crise impériale qui est imposée aux dominés congolais a généré le phénomène que je nomme la soumission au second degré. Elle produit à la fois des effets psychique et politique. La soumission au second degré est une relation à trois. Elle définit le rapport de domination et d’aliénation entre le maître (l’Occident en général), son intermédiaire (le mercenariat de Paul Kagame et le Rwanda) que les uns appellent par mimétisme le proxy, en recourant au langage du dominant, et en dernier ressort, dans cette relation, interviennent les populations congolaises. Dans ces conditions, on peut honnêtement déduire que tout semblant d’ordre provisoire, qui serait obtenu par la voie électorale, ne serait qu’une illusion de plus, parce qu’elle rendrait encore complexe la confusion déjà entretenue dans le chef des Congolais, quel que soit le frère ou la sœur, que le système de prédation et les forces d’agression du Congo auraient préalablement choisi pour le représenter.

Aujourd’hui, Paul Kagame est presque en train de réussir sa transformation spectaculaire au Congo. D’un ancien statut à un autre, le bourreau des populations congolaises se fait carrément applaudir au Congo et par des Congolais, en plus. Quel que soit le motif de son action, même s’il caressait dans le sens de poil notre ego. Hier, ce fut par un camp et aujourd’hui par le second. Dans l’ensemble, c’est finalement et toujours le même Paul Kagamé qui marque des pas. Et ce en commençant par les dernières élections qui ont été « organisées » au Congo. Les élites Tutsi du Rwanda viennent de démontrer une fois de plus que l’espèce anthropologique qui se dit Bantou au Congo ne serait en effet qu’un simple idiot, qui plus est manipulable dans toutes les quatre formes de figure. Paul Kagame s’y prend très bien. Et sans même être découvert. Il commence par démystifier et humilier un parti politique au Congo. Il fait dépendre la désignation du chef de ce parti à la « tête » de l’os Congo aux seuls caprices du Rwanda. Paul Kagame, qui ne rencontre aucune opposition, ne s’arrête pas à ce niveau, parce que l’homme a aussi prévu ce que le citoyen lambda congolais appelle, et tout bêtement, le conflit dit post-électoral au Congo. C’est uniquement à son seul avantage. Kagame réapparaît sous la forme de sauveur, du prophète qui serait envoyé par la divinité elle-même, afin de rendre le sourire à un autre groupuscule des Congolais qui se seraient sentis lésés au préalable. Quand Kagame s’amuse, il sait créer la nécessité chez ses proies. C’est la meilleure manière de les désarmer, d’anéantir la raison chez eux. Il suffit d’observer la tournure que prennent actuellement les événements au Congo. Toute cette sale affaire me fait vomir ce que je suis : Congolais. Les populations congolaises s’entre-tuent entre elles. Ainsi, elles sont placées à la merci des requins, dont la nature est de se ruer partout où coule le sang à profusion. Il y a la caporalisation des élites congolaises. Elle est à la recherche d’un gagne-pain. Ce dernier temps, des proches se réjouissaient parce qu’ils entraient comme furent les autres dans la nouvelle cour royale. J’ai honte des élites congolaises comme j’ai aussi honte de voir Paul Kagamé être applaudi par ses victimes. Finalement, peut-on dire que c’était ce que la femme et l’homme congolais valaient : rien du tout ? Que pourraient dire des Anglo-Saxons lorsque les élites Tutsi leur disaient que les Congolais n’étaient que des BMW ? Les Anglo-saxons, qui connaissent bien leurs nègres, ne demandent pas mieux. Ils se lavent les mains dès lors que ce sont des nègres qui assurent le sale boulot de part et d’autre. Les Anglo-Saxons apprécient leur bon choix, posé sur leur homme Kagame, à qui ils ont eu à confier la gestion du nègre congolais. Au fait, aujourd’hui, on peut cette question, celle de savoir si une différence existait entre le camp des Congolais, pour qui le Congo serait déjà dominé par le Rwanda ; et ce de fait, il devait se rendre sans gêne à Canossa, et le camp de ceux qui, ayant produit des livres dont l’objet fut de stigmatiser l’occupation du Congo par le Rwanda, se retrouvent aussi, comme par un hasard en train d’encenser directement ou indirectement le même Paul Kagamé ? Qu’avons-nous fait pour mériter de tout cela ? J’entends parler de recomptage, j’entends parler d’un second tour alors qu’on oublie Katumbi, Paul Kagamé… J’entends parler de tout.

En conclusion, c’est le témoignage d’un frère congolais, Michel Lebana Gelenga qui me revient à l’esprit. En réponse à une de mes publications, il a partagé avec mes lecteurs le contenu de l’une de ses conversations avec un ambassadeur d’un pays de l’Occident. Cet ambassadeur lui a avoué que personne n’aura pitié de l’homme congolais. Voici ci-après et in extenso ce que Gelenga écrit à ce sujet : « En lisant votre publication je me suis rappelé ce que me disait un jour il y a bien des années un Ambassadeur originaire d’un pays occidental au sujet des congolais et surtout des “élites” congolaises. Je reprends à peu près ses mots : “Vous savez on ne peut pas avoir pitié de vous(congolais). Car vous avez tout pour être parmi les grands de ce monde et y jouer un rôle à la hauteur de ce que la nature vous a donné. Mais curieusement la grande majorité d’entre vous a opté d’être des esclaves de “Nouveaux maîtres du monde”. Et ce n’est pas tout. Ils déploient toute leur énergie pour convaincre cette minorité d’entre vous qui ne veut pas courber l’échine de se mettre eux aussi au garde-à-vous ; au motif que c’est la volonté de Dieu, et que Dieu agira à son temps pour le peuple congolais qui se trouve dans le désert. Qu’il faut laisser le temps au temps”. »

Si je n’avais jamais appliqué l’approche culturaliste dans ma lecture des faits politiques et historiques, elle vise à mieux comprendre et l’adversaire et son jeu, j’aurais sans regret déclaré « bravo à l’artiste Paul Kagame ». Mais je ne me trompe guère d’adversaire. Je sais à qui on a tous affaire. C’est grâce à Frantz Fanon, puisque nuit et jour, la perspicacité de son observation a toujours rongé mon esprit : « Notre tort à nous, Africains, est d’avoir oublié que l’ennemi ne recule jamais sincèrement. Il ne comprend jamais. Il capitule, mais ne se convertit pas. Notre tort est d’avoir cru que l’ennemi avait perdu de sa combativité et de sa nocivité. Si Lumumba gêne, Lumumba disparaît. L’hésitation dans le meurtre n’a jamais caractérisé l’impérialisme ». Qui remet le même plat, Lumumba Kasavubu, au Congo. Il s’est terminé par la haine et par le sang. De tout ce qui précède, que puis-je penser de mon peuple ? Mao avait-il raison quand il mettait en branle sa fameuse révolution culturelle avec effet d’un déluge à la Noé ? Puisque le chien se ruera toujours après l’os, comment en finir avec ce type d’esclavage ?

Likambo oyo eza likambo ya mabele

@MTshiyoyo
Mufoncol Tshiyoyo, pour la patrie, rien que pour la patrie
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mufoncoltshiyoyo
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2 Comments
  • GODE KAPWABWA
    Posted at 13:59h, 20 January Reply

    Nous souscrivons à votre pensée. Cependant le vrai problème qui se pose à notre avis est celle de l’éveil des consciences, de l’éducation à la maturité politique tant à l’élite qu’à la masse populaire. Si l’élite est régentée par le ventre et se “retrouve”. Qu’en est-il des masses populaires qui devraient impérativement s’organiser à des structures d’autodéfense citoyenne. Car il en dépend de la survie de tout un peuple. Comment un peuple peut-il accepter s’être dirigé par un groupe des bandits et leur vouer une considération dont ils ne mérite? Nous pensons qu’en tant que penseur, les réflexions devraient se tournées de plus en plus aux remèdes pour que le “Muntu Congolais” soit libérer mentalement, afin de s’approprier son destin.

    • mufoncoltshiyoyo
      Posted at 18:30h, 21 February Reply

      Je suis ravi de rencontrer des patriotes congolais, des filles et fils du pays qui pensent avant tout à la nation, à la patrie. Et avec des gens comme vous, il y a de l’espoir, même si je compte plus sur les efforts à fournir et sur le travail de conception ainsi que sur la conscientisation des masses à mener plus tard. Pour le moment, la tâche incombe en premier lieu à la minorité organisée et agissante. On ne peut compter sur les masses en l’absence d’un travail de fond qui doit être menée par la minorité. . C’est sur ses épaules que repose l’avenir à bâtir ensemble. Oui, je me retrouve dans le discours du Muntu congolais. Mais le Muntu est une construction de chaque jour et de chaque instant. Assumons cette tâche sans en attendre quoi ce soit en retour. Les pionniers se sacrifient pour la cause commune. Merci pour votre message et on sait compter sur vous. .

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